VOIR, ECRIRE, LIRE LE BONHEUR

Lire le bonheur

  

Il parait que le Vanuatu est le pays du monde où l'on est le plus heureux... Ah, le Vanuatu ! ses plages de sable blanc, sa végétation luxuriante, sa population chaleureuse... Entre réalité quotidienne et magie, le second roman de Marcel Melthérorong, Nagaemas (2013), nous emmène au cœur du Vanuatu, fissurant l'image de paradis terrestre véhiculée au monde.


"Nagaemas", cercle restreint de mauvais mages et autres sorciers malfaisants. Le titre plonge d'emblée le lecteur dans l'univers du roman. Celui-ci présente les destins croisés des membres d'une famille vanuataise dont le sort dépend des agissements d'un sorcier. L'histoire se déroule sur les côtes voamakiennes, sur l'île de Pentecôte, où sont ancrées les racines de Marcel Melthérorong. Là-bas, le vieux chef Sialé est tombé subitement malade à cause de l'empoisonnement d'un mage noir, le grand chef Royosul. Ce dernier est au service du ministre des terres, Monsieur Maltricky, lui-même au service d'un mystérieux homme blanc, Monsieur Jean-Louis, dont le but est de s'enrichir en s'appropriant malhonnêtement des terres. Au cours de ce roman choral apparaissent d'autres personnages dont la plupart habitent le Vanuatu, mais certains vivent en France. 

 M. Melthérorong nous montre que, comme chaque pays du globe, le Vanuatu connait des formes de violence : la violence des hommes envers les femmes ("Le poing énorme de Loth percuta la poitrine de Nathalie, lui coupant le souffle... Propulsée à terre, titubante, les yeux exorbités, elle paniqua et se mit à trembler quand elle reçut un autre coup terrible au visage. A peine le temps de lire toute la rage explosant le visage de son mari qu'elle s'évanouit") ; la violence de la religion ("Le nasara ! Ce lieu de blasphème, de perdition ! De toutes ces danses, ces chants profanes... raaah ! vade retro satanas ! cria le Père [...] en rouant de coups ton père jusqu'à se que la branche se brise en éclats") ; la violence de la nature aussi, qui s'abat parfois rageusement en cyclone. 

Dans ce roman, la société ni-vanuataise contemporaine est présentée comme une société où les individus ne se respectent plus, où les hommes politiques ne sont plus dignes de la confiance de la population, où la jeunesse préfère la drogue et l'alcool à l'éducation, une société, surtout, qui a oublié ses coutumes, ses ancêtres, l'importance de la famille et la simplicité de vivre. "Au Vanuatu comme partout ailleurs, la terre est tout, qu'elle soit rocheuse, terreuse, sablonneuse, la terre est tout... Et au Vanuatu, on tue pour ça... on tue. Mais pas avec des fusils, non... mais par magie". 

Ce roman semble avoir été rédigé dans un rêve, un rêve mystérieux qui laisse entrevoir une dure réalité, mais aussi la beauté et l'espoir.
                                                                          (Texte collectif : Fiona, Aminata, Salomé, Anthony, Charlie)


 Dire et voir le bonheur au Vanuatu


Les arts aussi permettent de réfléchir à la notion de bonheur. Les élèves de 1ère ES et S ont donc choisi des œuvres d'art ni-vanuataises qui représentent selon eux un aspect du bonheur au Vanuatu. Puis, à travers la forme littéraire de leur choix -le conte, la poésie ou le monologue intérieur,par exemple- ils vous proposent leur vision du bonheur au Vanuatu. 


 
















Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire